L'Homme, petit être veut paraître grand.
Jouant le rôle d'un dieu, il construit puis détruit.
Sociable, il déteste ses semblables,
se crée des besoins en courant après le temps.
Il ne vit plus mais survit en un monde
d'où disparaissent les fables.
Son égo s'amplifie, dans un corps qu'il vomit,
un bonheur qu'il ensable.
Seul au milieu de la foule,
brandissant le drapeau de la liberté,
il séduit pour se sentir aimé,
et s'autodétruit pour oublier,
se souhaite en dehors du moule
les pieds ancrés dans le béton
où se confondent le mauvais et le bon.
Il perçoit ses erreurs mais n'en tire aucune leçon,
réitère le passé et ses fautes sont minimisées ...
Le regard fixé sur ce qui l'entoure, face à un monde désorganisé,
il cache ses émotions et se rend sourd.
Ne visant plus simplement dans le présent,
estimant des lendemains effrayants,
il s'attache au passé et
ses rêves deviennent sans intérêt.
Il tente d'arrondir les angles d'une société carrée
où s'estompe la luminosité.
Tel un robot, il accepte sans broncher les lois imposées.
Esprit critique pourtant développé, il perd sa vie à la gagner.
Emotions et sentiments contrôlés, il laisse le plaisir diriger ses intentions,
se perd quand le bonheur apparaît. Le profit prend le pas sur la création.
L'existence se limite à travailler pour mieux consommer,
on ne guérit plus, on cache les maux,
afin que l'humanité se conforte dans cette matrice imposée.
Rassurés et rassemblés dans un semblant de vrai désabusé...